Histoire Du Taiji quan

LE Taiji quan

Le tai-chi-chuan (Larousse),(太極拳 trad.; 太极拳 simpl.) ou taiji quan pinyin, tài jí quán Wade-Giles ou encore T'ai Chi Ch'uan. Les sinogrammes du taiji quan sont composés des éléments Tàijí 太極 (faîte suprême) et chuan 拳 (poing) et souvent traduits par « boxe du faîte suprême » ou « boxe avec l'ombre » car l'observateur a l'impression que le pratiquant se bat avec une ombre. C'est un art martial chinois (Wushu) appartenant au groupe des styles internes, tels que le Hsing I Ch'uan et le Bagua zhang).

Le taiji quan est souvent vu par les occidentaux comme une sorte de « gymnastique ». Il s'agit bel et bien d'un art martial dans le sens où :

  • les mouvements sont hérités de la tradition martiale (esquives, parades, frappes, saisies…) ;
  • ils étaient travaillés par les guerriers pour développer diverses qualités primordiales dans le combat telles que l'équilibre, le calme, la concentration…
  • en dehors des 108 mouvements enseignés aux débutants, il y a des enchaînements avec des armes ainsi que des combats essentiellement basés sur des poussées.

Le tai-chi-chuan en tant qu'art martial dit interne insiste sur le développement d'une force souple et dynamique appelée jing, par opposition à la force physique pure. Les muscles ne servent qu'à faire circuler l'énergie du corps. Mais la contraction de muscles empêchent cette énergie de circuler de façon intense. C'est pour cette raison que les muscles ne doivent jamais être contractés sinon, celà devient un art externe. C'est l'usage intense de l'énergie interne au détriment des muscles qui est important. C'est la différence entre interne/externe ou doux/dur.

La règle première du tai-chi-chuan est la décontraction (song, song kai) qui permet de délier les mouvements : un mouvement de coup de poing va provenir de la taille, plutôt que du bras ou de l'épaule. Les muscles ne sont utilisés qu'au minimum et la force qui est très pénétrante provient d'une contraction rapide lors de l'impact puis aussitôt d'une décontraction. L'accent est mis essentielement sur les tendons.

Une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le peng jing ou force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé : une partie bouge, tout le corps bouge; une partie s'arrête, tout le corps s'arrête. Le peng jing est la force caractéristique du tai-chi ; on peut lui trouver une analogie avec une boule élastique : frappez la boule et votre coup sera retourné dévié vers vous.

Lors des coups frappés, l'énergie est tout d'abord concentrée dans le dantian, qui est un des points d'énergie (plus connus sous le nom de « chakras »), situé deux pouces en dessous du nombril (equivalent au second chakra)et un en profondeur, puis est libérée, accompagnée d'une onde de choc propagée par l'ondulation des articulations du pratiquant, tel un fouet. On appelle cela exploser la force ou fajing.

Le tai-chi porte une attention particulière à l'enracinement. L'énergie doit aussi partir des « racines » dans les pieds, puisque c'est généralement eux qui dans la majorité des cas vont lancer le coup que donnera la main, ou tout autre partie frappante.


On dit parfois, « le pied donne le coup, la hanche dirige, et la main transmet. » L'énergie provient des pieds puis elle est dirigé par la taille avant d'être emise par les mains.

Ce contrôle du qi s'apprend avec les exercices de qi gong (littéralement, travail du souffle) taoïste (différent des exercices de qi gong bouddhique).

L'entraînement aux exercices de tai-chi-chuan est tout d'abord exécuté lentement pour justement percevoir la relaxation et la circulation du mouvement. On pratique aussi la respiration inversée ou respiration abdominale qui consiste à rentrer le ventre lors de l'expiration puis de le gonfler sur l'inspiration. Mais il ne doit jamais y avoir de tensions musculaire. La respiration doit être douce et non forcée.

Ensuite, le pratiquant pourra commencer à accélérer les gestes, et pratiquera les fajing - libération de l'énergie - d'abord réduits afin d'éviter d'abîmer ses articulations, puis de plus en plus complets.

Les exercices de poussées de mains permettent d'appliquer les principes du tai-chi avec un partenaire et ceci de manière progressive : rester relaxé (song) sur une poussée par exemple pour démarrer.

Le tai-chi permet d'exprimer la force (exploser la force ou contrôler simplement par deséquilibre) avec n'importe quelle partie du corps. Le tai-chi est conçu pour le combat sur de courtes distances pour rester toujours en contact avec l'adversaire. À l'extrême, l'explosion de force s'effectue avec un mouvement imperceptible.

Les applications peuvent être exécutées de différentes manières:

-des coups frappés aussi bien avec les pieds ou les genoux que les mains ou les coudes. Même si l'usage des pieds s'avérent difficile à mettre en pratique pour le corps à corps.

-les chin-na qui sont en fait des clefs que l'on retrouve en aikido ou en jujit tsu.

-pressions sur les cavités pour provoquer des blocages respiratoires ou sanguins.

-pressions sur les points d'acupuncture qui peuvent entrainer des troubles de l'organisme (état mental, destruction des oraganes internes, KO voire la mort). Il s'agit du plus haut degrès de maîtrise.

Le tai-chi-chuan se pratique généralement à mains nues. Toutefois il existe des formes de tai-chi avec armes, que le pratiquant pourra apprendre après quelques années d'expérience à mains nues.

Liste d'armes utilisées dans les tai-chi d'armes



06/06/2007
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