Histoire Du Karate-do

Le karate-do

c'est une philosophie, une attitude devant, et un regard sur la vie et le monde…

 

L'Histoire du Karate-Do

 

 ll y a 1300 ans, Daruma (fondateur du Bouddhisme Zen en Inde), aurait introduit le Bouddhisme en Chine, y intégrant des méthodes d'enseignement spirituelles et physiques. Ces techniques étaient si éprouvantes que certains disciples tombaient d'épuisement !
    Pour leur donner plus de force et d'endurance, il développa une technique d'entraînement plus progressive. Il en fit un livre, Ekkin-Kyo, qui peut être considéré comme le premier livre de karaté.
    L'entraînement physique, fortement marqué par les principes philosophiques de Daruma, était enseigné au temple Shaolin en 500 avant J.C.
    Le Kung-Fu Shaolin (Shorin) était caractérisé par des mouvements très rapides, dynamiques et imagés;

par contre, l'école Shokei (au sud de la Chine) était connue pour ses techniques plus sobres et puissantes.
    Ces deux styles parvinrent jusqu'à l'île japonaise d'Okinawa et eurent une influence sur la méthode de combat qui existait déjà à Okinawa, appelée "Okinawa-te" (la main d'Okinawa).
Une interdiction des armes par le roi Sho Ashi est aussi responsable du développement exceptionnel des techniques de combat à main nue sur cette île.

 En résumé, le karaté d'Okinawa est la synthèse de deux techniques de combat.
    La première, utilisée par les habitants d'Okinawa était simple et terriblement efficace, et surtout très proche de la réalité car elle était utilisée depuis des siècles lors de véritables combats.
    La seconde, beaucoup plus élaborée et imprégnée d'éléments philosophiques était le produit d'une ancienne culture chinoise.
Cette double origine explique la dualité du Karaté : très violent et efficace, mais en même temps une discipline stricte et austère marquée par une philosophie non violente.

 L'une des rares personnes à maîtriser toutes les méthodes du karaté d'Okinawa, Maître Ginchin Funakoshi a enseigné une discipline complète, synthèse de tous les styles d'Okinawa.
    Cette méthode fut connue sous le nom de Shotokan (Shotokan signifie "Maison de Shoto", nom d'écrivain de Funakoshi qui fut aussi poète, ). De part la grande popularité de ce style au Japon, et plus tard dans le monde entier, Funakoshi est considéré comme le père du karaté shotokan moderne.

    Né en 1868, il a commencé à étudier le karaté à 11 ans et a été l'élève de deux grands maîtres de l'époque, Azato et Itosu. Il était si bon élève qu'on lui enseigna tous les styles de karaté d'Okinawa.
    Pour lui, le mot "karaté" prit avec le temps une signification plus large et synthétisa toutes ces méthodes pour devenir le "karaté-do", la voie du karaté, ou la main vide.

    En 1916, il fit une démonstration au Botokuden de Kyoto (sur la principale île du Japon) qui était à l'époque le centre officiel de tous les arts martiaux. Le 6 mars 1921, le Prince héritier (qui deviendra Empereur du Japon), visita Okinawa et demanda à Funakoshi de lui faire une démonstration.
    En 1922, il voyagea jusqu'à Tokyo pour présenter le karaté lors de la première exposition nationale sportive, organisée par le ministère de l'éducation.
    Devant le succès de sa méthode, on lui demanda de rester au Japon, et il ne retourna jamais à Okinawa.
    Par la suite, son fils, Yoshitaka introduira des exercices de combat et adaptera la pratique du karaté à la tradition japonaise

 Le Karaté est aujourd'hui probablement l'art martial le plus populaire au monde.
Contrairement au Judo et à l'Aïkido, le Karaté ne fut jamais l'oeuvre d'un seul homme, mais celle de plusieurs générations de maîtres et de disciples, à travers une multitude d'écoles et de styles originaux qui conservent, aujourd'hui encore, toutes leurs caractéristiques spécifiques.

 

Les différents styles du Karate-Do


 KARATE SHOTOKAN

Fondé et codifié par Gichin Funakoshi (1868-1957), c'est le premier style de karaté-do japonais dérivé des écoles Shurite et Nahate d'Okinawa. Ce style de karaté caractérisé par des positions relativement basses possède de nombreuses
techniques de coups de pied vers la tête.
Le style signifie :
SHO / Arbre, pin du Japon
(idée de force, de stabilité)
TO / Océan
(idée de mouvements rapides
animés d'une grande énergie)
KAN / Maison ou dojo
(lieu de la Voie, salle d'entraînement)

 

 SHOTOKAI

Fondé par Shigeru Egami (1912-1981). Ce style qui se veut dans la tradition du Shotokan met l'accent sur la recherche du mouvement naturel du corps, de l'équilibre.
De très loin, on y préfère le travail des katas et la méditation au combat.

 WADO-RYU

Fondé par Hironori Otsuka (1892 - 1982), un maître de jiu-Jutsu japonais qui a associé les techniques de percussion du karaté et certaines prises et projection de combat de son école d'origine. Sa spécificité par rapport aux autres grands styles de karaté est la frappe à une phalange pour atteindre les points vitaux. Ce style privilégie la flexibilité (celle de la branche du Saule), à la résistance.
Le Wado-Ryu qui naît officiellement en 1934 insiste davantage sur 3 principes :
Nagasu : aspirer comme l'eau, esquiver
Inasu : laisser passer ou dévier
Noru : enrouler ou entrer dans l'attaque
Le style signifie l'école (Ryu) de la voie (Do) de la paix et de l'harmonie (Wa)

 GOJO-RYU

Fondé par Higaonna Kanryo (1853-1915) (beaucoup pense que c'est Chojun Miyagi or il n'était qu'un de ses élèves), c'est un style moderne d'Okinawa mais qui a également développé une branche japonaise sous l'égide du célèbre (et aujourd'hui disparu) Yamaguchi Gogen, surnommé "le chat" en raison de sa grande souplesse. Ce style insiste particulièrement sur les techniques d'endurcissement du corps et les katas.
Le style signifie école (Ryu) de la Force (Go) et de la souplesse (Ju)

SHITO-RYU

Fondé par Kenwa Mabuni (1889-1952) dans les années 1930. Bien que ce style ait été codifié au Japon, ce style est originaire d'Okinawa parce que Mabuni connaissait aussi bien le style Shuri que le tomari et le naha, dont il s'est inspiré. Ce style privilégie les positions hautes, intégre des coups de pied et de poing, mais aussi des projections, des prises et des techniques de self défense, tout en gardant comme objectif premier la bonne santé du pratiquant.

 

Les 20 principes de Gishin Funakoshi

1. « Ne jamais oublier que la Karaté commence et finit avec le respect. »
2. « En Karaté, ne jamais attaquer le premier. »
3. « Le Karaté encourage la droiture. Si quelqu'un est vrai envers lui-même, c'est la société toute entière qui en tirera profit. »
4. « Connais-toi d'abord avant de connaître les autres. »
5. « La technique mentale plutôt que la technique physique. »
6. « Laisse ton esprit libre, ne le laisse pas se fixer. »
7. « L'inattention et la négligence sont cause de malheur. »
8. « Ne jamais penser que le Karaté ne doit être pratiqué que dans le dojo. »
9. « Le Karaté est une recherche qui dure toute la vie. »
10. « Tout ce que vous rencontrez est un aspect du Karaté ; trouvez la merveilleuse vérité qui s'y trouve. »
11. « Le Karaté est comme de l'eau qui bout ; si vous laissez s'éteindre la flamme, l'eau tiédit. »
12. « Ne pensez pas à gagner, mais pensez à ne pas perdre. »
13. « Réagissez en fonction de la nature de votre adversaire. »
14. « Adoptez dans vos combats la stratégie de la nature. »
15. « Traitez vos mains et vos pieds comme des épées affûtées. »
16. « Passez une porte comme si vous alliez vous trouver face à 10 000 ennemis. »
17. « Apprenez plusieurs postures, comme les débutants, mais ensuite adoptez une posture naturelle. »
18. « Les katas doivent toujours être exécutés correctement ; le vrai combat est une autre affaire. »
19. « N'oubliez jamais quelles sont vos propres forces  et vos propres faiblesses, quelles limites vous  impose votre corps et quelle est la qualité relative
de vos techniques. »
20. « Polissez continuellement votre esprit. »



13/03/2007
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