Histoire Du Muay Thai
HISTOIRE DU MUAY THAI
Le Sillapa Muay Thaï, Muay Thaï (thaï : มวยไทย), parfois appelé Boxe thaïlandaise est un art martial créé pour les militaires au XVIe siècle.
Aujourd'hui, la boxe thaïlandaise est pratiquée dans le monde entier par des personnes de tous âges, et de tous niveaux. Cet art, dit dangereux, est tiré des pratiques martiales ancestrales, notamment dans ce qu'on appelle en Occident le muay-boran (boxe traditionnelle) et du Krabi krabong (pratique avec les armes) qui, tout comme la boxe thaïlandaise, nécessite des aptitudes physiques telles que la souplesse, les réflexes, la puissance et la force, mais aussi des aptitudes mentales comme la volonté, le courage et le respect.
Le muay thaï est donc un descendant du muay-boran. Dans ce dernier on trouve plusieurs styles issus du régionalisme et de certaines pratiques martiales traditionnelles (notamment pour quelques unes elles sont inspirées du comportement animal). Parmi les styles les plus connus, on trouve :
le muay-chaiya (style du Sud), ce style du XIXe siècle ou muay giow, met l'accent sur la vivacité d'esprit afin de trouver des stratégies efficaces. La posture est anguleuse, la défense est privilégiée et les techniques de coudes et genoux sont particulièrement marquées. On utilise des techniques issues des animaux (
le muay-korat (Est et Nord-est), privilégie un travail en force, telles les techniques de buffle
le muay-lopburi (région centrale), l'accent est mis sur une gestuelle intelligente (travail sur les variations de trajectoire et les feintes d'arme)
le muay-thasao (Nord), les techniques consistent à prendre de vitesse l'opposant
et les styles thématiques tel les techniques du singe blanc hanuman.
À propos du muay-boran, il y a une expression qui énonce les principaux styles selon la formule : « Le poing puissant du Korat, l'esprit du Lopburi, la posture du Chaiya et la vitesse du Thasao » (thaï : หมัดหนักโคราช ฉลาดลพบุรี ท่าดีไชยา เร็วกว่าท่าเสา). Ces pratiques non compétitives de l'art thaïlandais sont regroupées (en Thaïlande) dans le vocable mae mai muay thaï .
La pratique de la boxe thaïlandaise est considérée comme sport national en Thaïlande. De nombreux petits clubs d'entraînement (appelés camps) parsèment le pays et accueillent les jeunes garçons à partir de sept ans. Les combats importants sont régulièrement retransmis tous les samedis et dimanches par les chaînes de télévision. Les deux stadiums les plus connus de Bangkok, où se déroulent les combats sont le Lumpinee et le Rajadamnoen. Ces endroits sont connus dans le monde entier et sont considérés comme la référence en Muay Thaï. Le Lumpinee est situé sur
Les télévisions du monde entier retransmettent les grands combats de Muay Thaï en Thaïlande et au Japon particulièrement le spectaculaire tournoi du K-1 (kick-boxing japonais) avec ses 20 000 spectateurs et ses bourses de plus de 200 000$. Cette forme déguisée de Muay Thaï a été influencée également par de nombreuses pratiques du Sud-est asiatique, notamment par la boxe birmane (lethwei) et la boxe laotienne cousines du Muay Thaï.
Historique
En 1411, à la mort du roi Sen Muang Ma, ses deux fils Ki et Fang voulurent s'emparer du pouvoir. Comme leurs armées respectives n'arrivaient pas à se départager sur un champ de bataille, ils décidèrent de régler leur conflit par un duel. Chaque
La légende raconte qu'en 1767, en pleine guerre birmano-thaïlandaise, Naï Khanom Tom, soldat et boxeur fut prisonnier du camp adverse et opposé à dix champions birmans qu'il mit KO. Devenu héros national, les Thaïlandais lui rendent hommage chaque année à l'occasion de la "Nuit des boxeurs".
Au XVIe siècle, le Muay Thaï faisait partie de l'entraînement militaire. Il atteignit son plus haut degré de popularité au début du XVIIIe siècle, sous le règne de Pra Chao Sua, "le Roi Tigre". C'était le passe-temps favori de la population ; chaque village organisait des combats régulièrement. Le roi, qui était un boxeur de première force s'amusait à défier les champions locaux ! À l'époque les combattants protégeaient leurs poings en se bandant les mains avec du crin de cheval. Plus tard, le crin fut remplacé par des bandes de coton maintenues avec de la glu. On se servait de coquillages ou d'écorces d'arbres, comme coquille ! Parfois, avec l'accord des deux boxeurs, des morceaux de verre pouvaient être amalgamés dans la glue des bandages.
À cette époque, les combats se déroulaient sans catégories de poids ni de limite de temps.
Considérée comme dangereuse, voire mortelle, la boxe thaïlandaise fut interdite en 1921. Puis, vers 1930, elle réapparut en adoptant les règles de compétition et les techniques de poings de la boxe anglaise (gants, ring, etc.). Le développement du tourisme en Thaïlande la fit découvrir aux Occidentaux. Elle est là-bas un enjeu social considérable pour la jeunesse. Les combats se déroulent selon un rituel fascinant. Les boxeurs, avant de combattre, se mettent à genoux et prient. Et tout le match se déroule sur un fond musical joué « en direct » par une petite formation de musiciens thaïs.
Le Muay Thaï est une des plus anciennes des trois disciplines pieds-poings héritées des techniques asiatiques (avec la boxe birmane et la boxe laotienne). Elle s'est d'abord répandue en Hollande puis est venue très vite en
Utilisant huit armes (deux poings, deux pieds, deux genoux et deux coudes), le Muay Thaï est surtout un sport très complet. Il suppose une très grande vigilance car le coup peut venir de partout. Les saisies permettent au boxeur thaï de temporiser. Quant aux projections, elles n'apportent pas de points, elles sont seulement le moyen de sortir d'un corps-à-corps (indépendamment de leur impact psychologique).
Avec la célèbre boxe birmane (bama lethwei), elle a la réputation d'être la plus violente des cinq disciplines pieds-poings - opinion qui n'est pas partagée par les pratiquants eux-mêmes, qui estiment que toute technique peut faire l'objet de contrôle. On lui reproche surtout de répandre l'idée que tous les coups sont permis. Roger Paschy, un des pionniers de ce sport en
Sport national et véritable industrie, le Muay Thaï fait vivre environ 200 000 personnes, boxeurs, entraîneurs, commerçants, etc. Cette gigantesque affaire commerciale est gérée par deux organisations composées de promoteurs, qui organisent des combats tous les jours. Le Lumpini, le stade le plus prestigieux et le plus typique est géré par l'armée, tandis que le Radjadammoen, plus moderne situé dans les quartiers chics de
Son internationalisation
En