Histoire du Kick Boxing

HISTOIRE DU KICK BOXING

 

Le kick boxing désigne à la fois l'ensemble disciplines de combat utilisant les pieds et les poings et particulièrement une des boxes pieds-poings (B.P.P.) développée par les Japonais dès les années 1950, ou kick-boxing japonais et par les américains dés les années 1960, ou kick-boxing américain. Un combattant de kick-boxing se nomme "kick-boxeur" (au féminin "kick-boxeuse). À ne pas confondre avec un "kickeur" qui à contrario de "boxeur" est un combattant qui utilise essentiellement des techniques de jambe. Le terme "kick-boxeur" désigne également les compétiteurs de boxes pieds-poings (boxe birmane, boxe thaïlandaise et Full-contact (kick-boxing sans coup de pied bas).

Historique

Nombreux sont ceux qui pensent que le kick-boxing est un sport originaire de Thaïlande, du Japon ou bien d'une autre contrée du Sud-est asiatique.
Au Japon, dans les années 1950 et 1960, des experts de Karaté et d'autres arts martiaux (Bando et Boxe birmane notamment) organisent des rencontres de plein-contact sur tapis et sur ring, ainsi naissait le Kick-boxing japonais.
À la même époque aux États-Unis, de nombreuses écoles d'arts martiaux organisent également des rencontres de plein impact notamment des disciplines comme le bando (opens sur ring, dès 1962), le taekwondo, le Kenpō, etc . Puis une sorte de révolution s'opère dès le début des années 1970. De nombreux pratiquants de Karaté et de points-fighting évoluant dans les compétitions se sentirent frustrés par les réglementations en vigueur privilégiant le contrôle des touches. Alors, ils cherchèrent alors un système dans lequel on utilise la puissance des coups de pied et de coups de poing, plutôt qu'en les arrêtant avant de toucher l'adversaire, laissant aux arbitres la décision de juger s'ils étaient efficaces. Le Full-contact Karaté et le Kick-boxing américain étaient nés

Kick boxing, un terme générique

Le terme kick signifiant « coup de pied » en anglais, on a tendance à appeler « kick boxing » toutes les disciplines associant des coups de pied aux coups de poing de la boxe anglaise. C'est ainsi l'équivalent de l'appellation française «boxe pieds-poings».
Le Full-contact est appelé dans certains pays « kick boxing sans coup de pied bas » (car les coups aux jambes sont interdits) et on a longtemps appelé par erreur « Kick Boxing », la boxe thaïlandaise ou Muay thaï.

Le Kick-boxing japonais

Forme japonaise du Muay thaï et de la Boxe birmane développée après les Jeux Olympiques de 1964 et dans laquelle le règlement permettait de frapper à coup de pied, de poing, de genou et de coude, agrémenté de projections de Judo. Depuis 1993, le kick boxing japonais a pris des ailes grâce au grand tournoi annuel du K-1. La forme de rencontre a changé depuis ses origines et aujourd'hui le règlement autorise seulement : les coups de pied, les coups de poing, les coups de genou directs et les saisies de tronc durant cinq secondes.

Le Kick-boxing américain

Forme de rencontre sportive créée aux États-Unis au début des années 1960. Le terme kick boxing désigne ce que l'on appelle en France une boxe pieds-poings dans laquelle tout type de coup de pied est autorisé au dessus de la ceinture ; et pour les cibles en dessous du bassin, exclusivement les circulaires sur la cuisse et les balayages sur le pied. Aux États-Unis, le terme kick boxing est une appellation « générique » désignant les rencontres de boxe dans lesquelles les protagonistes portent des coups de pied et désigne certaines pratiques martiales d'origines asiatiques (telle le Bando-kickboxing ou Boxe birmane, Bando-kickboxing, boxe thaïlandaise...). Il faut savoir que la plupart des écoles d'arts martiaux aux États-Unis, en plus de promouvoir leurs propres disciplines, participent très souvent à des opens dits de « kick boxing ». À l'Etranger, le kick-boxing ne se présente pas en sport à part entière comme en Europe, mais en discipline de compétition (règlement) réunissant différents styles.

D'après les écrits de champions américains les premiers combats sportifs sur ring et sur tatamis, dateraient de 1962 (notamment les tournois sur ring de Bando-kickboxing), développés par des styles variés comme le Bando, le Karaté, le Taekwondo, le Kenpō, etc. Mais c'est en 1976 que naissait officiellement le kick-boxing américain suite à la mise en place d'une fédération de champions professionnels de Karaté Full-contact, la World Kickboxing Association (WKA). Ceux-ci, souhaitaient rencontrer les Asiatiques dans une forme de rencontre avec percussion dans le membre inférieur. Boxe complète, associant les techniques de poing (boxe anglaise) et de pied (Karaté, Taekwondo, Boxe birmane, Muay thaï, etc.). Pour des raisons de différentiation d'activité, en Europe comme sur le continent américain, on distingue deux types de rencontre de kick-boxing : la version avec coup de pied bas (frappe dans les cuisses) et le kick boxing sans low-kick que nous appelons en Europe Full-contact (ou boxe américaine). Cette dernière, est gérée en France par la Fédération française de full contact et disciplines associées (FFFCDA) alors qu'un autre organisme, la Fédération de Boxe Américaine (FBADA) rassemble également de nombreux pratiquants (depuis 2007, la FFFCDA a obtenue la délégation de pouvoir ministérielle pour cette dernière discipline).

Dans la plupart des pays un seul organisme associe les différentes disciplines de combat et d'arts martiaux notamment les boxes pieds-poings (Full-contact, kick boxing et Thaï-boxing) ce qui n'est pas le cas de la France où les dirigeants des différentes fédérations de boxes pieds-poings ont du mal à s'entendre. Les fédérations internationales de kick boxing les plus représentées dans le monde sont : la World Kickboxing Association (WKA) (la plus ancienne et née en 1976 aux États-Unis), l'International Sport Kickboxing Association (ISKA) (International Sport Kickboxing Association (ISKA)) (née en 1986 lors de la régression de la Professional Karate Association (PKA) et la World Association of KickBoxing Organizations (WAKO) fin des années 1970 en Allemagne.

En France, suite à des distentions de dirigeants de boxes pieds-poings, le Ministère de la Jeunesse et des Sports a donné (d'autorité) la délégation de pouvoir pour le kick-boxing à un seul organisme. Du côté international, les deux antennes françaises, la Fédération WKA-France et la Fédération ISKA-France assurent la représentativité internationale de la discipline à côté des autres sports de combat et arts martiaux notamment les boxes pieds-poings : Full-contact et Thaï-boxing.

Pratique

Les techniques de bras (coups de poing) sont reprises de la boxe anglaise, pour les techniques de jambe (coups de pied) elles sont identiques à celles des arts martiaux et peuvent être portés sur l'ensemble du corps (tête, buste et cuisses). Également pour le kick-boxing japonais les coups de genou sont portés sur le tronc et la face.

Coups de pied usuels

Coups de pied moins pratiqués

Catégorie des coups de pied dit « en bâton » (stick-kick) :

Coups de pied retournés et volants

  • coup de pied crocheté retourné (spinning hook-kick) ;

  • coup de pied latéral retourné (spinning side-kick) ;

  • coup de pied en arrière retourné (spinning back-kick) ;

  • coup de pied frontal sauté (jumping front-kick) ;

  • coup de pied circulaire sauté (jumping roundhouse-kick) ;

  • coup de pied latéral sauté (jumping side-kick) ;

  • coup de pied en arrière sauté (jumping back-kick).

(*) Certaines techniques peuvent retournées et sautées à la fois

Techniques de genou

Coups de genou usuels

  • Straight knee-thrust : Coup de genou remontant au corps à corps.

  • Rising Knee-strike : coup de genou direct.

  • Long-range knee-kick : coup de genou semi-circulaire.

  • Round Knee-Kick : coup de genou circulaire.

Coups de genou sautés et doubles

  • Jumping knee-kick ou "Flying knee kick" : coup de genou sauté.

  • Double knee-kick : coup simultané des deux genoux (en sautant bien entendu).

(3) Ces techniques peuvent être données les hanches de face ou de profil, et emprunter différentes trajectoires (directe, remontante, piquante et circulaire). Elles peuvent être retournées et sautées à la fois.

Défense

La défense en boxe se résume par un ensemble d'actions destiné à faire échec à l'offensive adverse, comprenant les blocages de coups, les déviations de coups, les esquives de coups, les déplacements (mobilité pour ne pas être atteint) et les actions de neutralisation.

Se garantir contre les attaques adverses se présente comme un des trois objectifs principaux à atteindre dans les sports de combat de percussion à côté d'attaquer les cible adverses et d'utiliser l'action adverse à son propre avantage.

On distingue plusieurs objectifs de défense :

  • La simple mise en sécurité de ses propres cibles, quelquefois réalisée en urgence (dite défense passive : couverture neutre, blocage neutre, encaissement, etc.),

  • La réalisation d'actions destinées à utiliser l'activité adverse à son avantage (appelée par certains auteurs, défense active : le blocage déviant ou la « parade chassée » dans le but de déséquilibrer, le blocage absorbant, l'esquive (pour ces trois formes liés à des ripostes simultanées), puis le coup d'arrêt suivi également d'une riposte.

  • La mise en difficulté de réalisations offensives adverses (par le raccourcissement ou l'augmentation de la distance, par le verrouillage des armes adverses, par une déstabilisation à base de techniques de menace, de leurre, de battement, etc.).

Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d'initiative, d'anticipation et d'à-propos. Pour dépasser le cliché suivant, "la meilleure défense, c'est l'attaque", on dira : Le but à atteindre serait d'être capable de défendre et de contre-attaquer (riposter) dans toutes les positions avec le moindre risque.

On distingue trois catégories de défense :

  • la défense dite « classique » ayant pour but d'annihiler l'action adverse (ex. : « couverture », parade bloquée, parade opposition...),

  • la défense dite « active » favorisant l'utilisation de l'action adverse (ex. : absorption de choc, coup d'arrêt, dégagement),

  • et la neutralisation ou activité d'anticipation ayant pour but d'empêcher le déclenchement de l'offensive adverse (verrouillage des armes adverses, avancée au contact…).

Attitude, garde et style

L'attitude désigne deux notions principales. D'abord la façon de se tenir en situation d'opposition (Façon d'être positionné, de se tenir, de s'orienter, d'être protégé ou en garde, etc., dans le combat - posture, garde, positionnement...) et d'autre part, la façon de se comporter en terme de comportement d'opposition (style utilisé, stratégie globale employée...). Ex. : on recense différentes attitudes de combat en boxe : garde de trois-quarts de face, garde de profil, garde en « crouch » (ramassée), garde basse, garde le poids sur jambe avant, garde le poids sur jambe arrière, garde en appuis très écartés, etc. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions d'un combattant à l'égard de son adversaire. Ex. : une attitude de profil peut être le signe d'un travail d'esquive et riposte du bras avant ainsi que de contre.

Les anglophones parlent plutôt de « position » que de « garde » à proprement parler (ex : « sidestep » pour la garde latérale). La garde pour ces premiers c'est le haut du corps et également les appuis au sol, ainsi ils utilisent le terme « upright stance » pour une position verticale de buste et « full crouch » pour une attitude recroquevillée. Pour nous, on utilise l'expression d'attitude de combat lorsqu'on désigne l'ensemble. Donc lorsqu'on parle de « garde » dans l'école française, on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d'autre part à passer à l'offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d'efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l'engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l'indique, « être sur ses gardes » c'est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d'être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permettre d'agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario un boxeur n'adoptant pas d'attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D'ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).

Le style représente la manière de faire propre à chaque individu et que l'on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l'attentiste du fonceur et le technicien du frappeur, mais ce classement ne s'arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d'arrêt, en coup de contre. Chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps-à-corps, chercher le coup dur. Lorsqu'un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu'il est sur son « registre » ; cela à la manière d'un musicien qui répète ses gammes préférées. D'autre part, ce qui est appréciable dans un combat c'est l'opposition de styles. On a pour exemple le combat des années 1980, Sugar Ray Léonard contre Marvin Hagler. Le premier, utilise une boxe à reculons, faite de larges pas de côté, d'esquives de buste et de contre-attaque précises. Alors que le second, use d'une boxe en progression avant, d'une attitude compacte le buste en avant et de coups très puissants.

Tenue et équipements de protection

Depuis la fin des années 1980, le port du short de boxe pour les principales fédérations mondiales est d'usage (WKA, International Sport Kickboxing Association (ISKA) et WAKO). Les élites (professionnels et semi-professionnels) combattent les pieds nus voire avec des chevillières (obligatoire pour une seule fédération en France). Les jeunes et amateurs de tous âges, portent des protections de boxe (casque, jambières et chaussons de boxe américaine).

Comme pour la plupart des boxes pieds-poings, la compétition se déroule sur un ring. Les combattant portent des coups de poing, des coups de pied et des coups de genou pour le kick-boxing japonais (oriental kick-boxing ou « K-1-rules »). Il existe différentes formes de rencontres : le light-contact (kick-boxing light) c'est-à-dire dans une forme contrôlée des techniques notamment pour les jeunes et les débutants et pour les pratiquants majeurs et expérimentés, le plein-contact.

De nombreuses disciplines sont dérivées de la pratique du kick boxing et même certaines sont très prisées :

  • Le cardio-kickboxing, activité de mise en forme de type cardio-training et sa version de compétition, l'aéro-kick, discipline privilégiant la démonstration technique en musique,

  • Le kick boxing défense, discipline dédiée à la défense personnelle.



17/06/2008
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